Faut-il être résident pour acheter un bien au Maroc ?

Sommaire
4 min de lecture
Acquérir une propriété au Maroc séduit un nombre croissant de particuliers, qu'ils soient de nationalité marocaine, binationaux ou tout simplement étrangers. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les exigences de résidence et la réglementation en vigueur. Le marché immobilier marocain, riche en opportunités, reste accessible mais impose quelques subtilités à connaître avant de s’engager.
Découvrez nos villas
Simulation gratuite en 2 minutes

Panorama de l’accès à la propriété pour les non-résidents

Le Maroc a longtemps été considéré comme une destination privilégiée pour un investissement dans la pierre, particulièrement auprès de la diaspora et des Européens désireux d’une résidence secondaire sous le soleil. À la différence de certains pays où l'accès à la propriété par un étranger est restreint, le droit marocain ne réserve pas l’achat immobilier aux seuls résidents.

Dans les faits, une personne non résidente, qu’elle soit étrangère ou non, est libre de devenir propriétaire d’un appartement, d’une maison ou d’un terrain en zone urbaine. Cette ouverture se traduit notamment par une forte présence d’investisseurs extérieurs dans les grandes villes comme Marrakech, Casablanca, Rabat ou Agadir, où s’expriment une forte demande et une offre variée.

Cependant, l’achat de certaines catégories de biens – en particulier les terrains agricoles – répond à des conditions spécifiques. À l’inverse de l’immobilier résidentiel, leur acquisition par des étrangers demeure encadrée voire interdite, sauf dans des cas très particuliers, par exemple lorsqu’il s’agit d’un investisseur projetant une activité agro-industrielle.

Les règles d’acquisition selon le statut de l’acheteur

La nationalité ou le lieu de résidence du futur acquéreur influencent peu la possibilité d’acheter un logement au Maroc, mais il existe quelques obligations à respecter.

Les options ouvertes aux étrangers et non-résidents

Toute personne, résidente fiscale ou non, peut acquérir un bien immobilier au Maroc. Qu’il s’agisse d’une villa, d’un riad, d’un appartement ou même d’un local commercial, nul besoin de disposer d’un statut particulier ou d’un permis de séjour. Les acquéreurs d’origine étrangère, résidant hors du Royaume, conservent tous les droits de propriété et jouissent d’un traitement égal à ceux des citoyens marocains résidents.

Cependant, les investisseurs étrangers doivent être attentifs à certains aspects financiers et administratifs, notamment en matière de transferts de fonds et de rapatriement des produits de la vente, qui seront évoqués plus loin.

Acheter en tant que résident : existe-t-il un avantage particulier ?

S’il n’est pas impératif de s’établir sur le sol marocain pour accéder à la propriété, résider dans le pays présente quelques avantages opérationnels : présence facilitée lors des visites, démarches bancaires ou notariales plus aisées, meilleure connaissance du marché et des quartiers.

Pour autant, sur le plan purement légal, un non-résident achète dans des conditions équivalentes à celles d’un citoyen du Maroc qui y vit toute l’année. Ce principe d’égalité d'accès foncier, hors secteurs agricoles, fait partie de l’attractivité de l’immobilier marocain.

Restrictions particulières : terrains agricoles et biens patrimoniaux

Le Code des droits réels encadre de près l’achat des terres agricoles et des biens à haut intérêt patrimonial (médinas, monuments historiques…). Tandis qu’aucune limitation sérieuse ne s’applique pour un appartement urbain ou une maison en lotissement, l’acquisition d’un terrain non bâti à vocation agricole par un non-marocain demeure soumise à autorisation expresse. Elle peut passer par une transformation du terrain en zone constructible auprès des autorités compétentes, une démarche longue et incertaine.

Les démarches pour acheter un bien immobilier au Maroc lorsqu’on n’est pas résident

La procédure d'acquisition reste relativement proche de celles en vigueur en Europe, mais quelques spécificités marocaines méritent attention.

Rechercher le bien idéal et effectuer une proposition

Qu’il s’agisse de repérer une villa typique à Marrakech, un appartement en centre-ville ou un pied-à-terre sur la côte, la phase de recherche mobilise souvent agences immobilières, notaires et experts locaux. Une fois le bien choisi, la négociation de l’achat s’organise habituellement autour d’un compromis – appelé « promesse de vente » ou « compromis de vente » – fixant les modalités de la transaction.

Signature chez le notaire et vérifications réglementaires

La présence d'un notaire marocain est impérative pour garantir la validité de l'opération. Ce professionnel procède à toutes les vérifications d’usage : titre foncier, absence d’hypothèques, conformité du bien, identité et droits du vendeur. Ces contrôles représentent un gage de sécurité indispensable, d’autant plus lorsque l’acheteur ne connaît pas le marché local.

La signature de l’acte authentique chez le notaire officialise juridiquement la vente et permet l’inscription de la propriété au registre foncier – une étape fondamentale pour disposer d’un titre incontestable.

Modalités financières et transferts internationaux

Un point de vigilance important concerne le paiement et les flux financiers. L’achat immobilier par un non-résident impose souvent un virement de fonds depuis l’étranger vers une banque marocaine, avec des formalités de déclaration.

Pour sécuriser les droits de l’investisseur, il est recommandé d’utiliser un compte en dirhams convertibles. Ce dispositif autorise le futur propriétaire à rapatrier le produit de la vente en cas de revente du bien, selon la réglementation des changes en vigueur au Maroc. L’absence de déclaration ou le recours à des circuits informels compromettrait cette possibilité.

Les actes notariés précisent ainsi l’origine et la destination des fonds, une exigence incontournable imposée dans le cadre de la lutte contre le blanchiment.

Frais et fiscalité de l’achat

L’acquéreur d’un logement supporte certains frais annexes : droits d’enregistrement, honoraires du notaire, taxe notariale et éventuellement services d’une agence immobilière. L’ensemble de ces coûts représente généralement entre 6 et 8 % du prix d’acquisition.

Sur le plan fiscal, les propriétaires non résidents sont soumis aux mêmes règles d’imposition des revenus fonciers (en cas de location) ou des plus-values en cas de revente que les résidents marocains. Le régime fiscal s’applique au bien, indépendamment du statut de l’acheteur.

Contexte juridique : sécuriser la légalité de l’achat immobilier

Le cadre législatif marocain s’inspire largement des principes de droit continental, avec l’intervention systématique d’un notaire et une publicité foncière rigoureuse. Cette sécurité juridique attire de nombreux investisseurs internationaux, rassurés par la clarté de la réglementation.

Protection du droit de propriété

L’inscription du bien à la Conservation foncière constitue une étape essentielle. Le titre foncier délivré par l’État garantit la propriété au même titre qu’en France ou en Espagne, ce qui protège l’acheteur contre toute contestation ultérieure ou fraude.

Précautions recommandées

Avant de signer un compromis ou d’engager des fonds, il est conseillé de solliciter l’accompagnement d’un notaire compétent, éventuellement francophone ou anglophone selon le cas, et de vérifier scrupuleusement la conformité du dossier (plans, permis, autorisations…).

La rédaction de la promesse de vente et de l’acte définitif doit reprendre les éléments obligatoires : désignation précise du bien, conditions suspensives éventuelles, origine des fonds, modalités de paiement, délais de transfert effectif de la propriété.

Approfondir son projet d’achat au Maroc

Le projet d’achat immobilier au Maroc s’accompagne souvent d’une étape d’analyse du marché local et de comparaison des offres. C’est particulièrement vrai dans des villes attractives comme Marrakech, où le dynamisme du secteur attire autant d’acquéreurs marocains que d’investisseurs étrangers. Pour comprendre en profondeur le déroulement d’une acquisition et anticiper les frais, un guide détaillé sur le processus d’achat immobilier à Marrakech peut s’avérer précieux.

La vérification de la fiabilité des intervenants, la connaissance des quartiers, des prix du marché, et des démarches à réaliser par étape sont autant de facteurs de réussite pour concrétiser sans embûche son investissement.

Un autre aspect à ne pas négliger concerne l’assurance du bien. Souscrire une couverture multirisque habitation est recommandé afin de protéger son patrimoine contre les risques majeurs (incendie, dégât des eaux, vol). De même, il reste possible pour un non-résident de financer son acquisition par l’intermédiaire d’un prêt immobilier auprès d’une banque locale, à condition de présenter des garanties suffisantes.

Marché et typologie des acquéreurs non résidents

De nombreux Français, Belges ou ressortissants du Golfe Persique figurent parmi les principaux acheteurs de maisons et d’appartements au Maroc, séduits par la douceur du climat, la richesse culturelle et des prix encore attractifs par rapport à d’autres destinations.

Que ce soit pour un investissement locatif, une résidence secondaire ou une future retraite sous d’autres latitudes, l’achat d’une propriété au Maroc offre une flexibilité appréciable. Le statut de résident n’est donc pas une condition préalable mais peut s’imposer, si l’on souhaite s’y installer plus durablement, notamment pour bénéficier de certaines démarches facilitées en matière d’ouverture de compte bancaire local, accès à la santé ou déclaration fiscale.

Les profils d’acheteurs sont pluriels : retraités, jeunes actifs marocains de la diaspora, entrepreneurs séduits par le marché, ou encore familles étrangères recherchant un cadre de vie différent.

Limites et obligations pour l’acquéreur étranger

Malgré la liberté accordée à l’échelle nationale, quelques étapes requièrent rigueur et anticipation :

  • Le passage devant notaire et la vérification du titre sont indispensables.
  • Les biens agricoles, ainsi que les propriétés dans certaines zones protégées, peuvent être soumis à des limitations ou à l’octroi d’autorisations particulières.
  • La législation marocaine prévoit la possibilité d’acquérir un bien en copropriété : le régime de la copropriété, largement inspiré du droit français, s’applique sur la répartition des charges et la gestion des parties communes.
  • Les transferts internationaux de fonds doivent être conformes à la réglementation des changes, exigeant a minima la traçabilité du capital.
  • Un bien acheté pleinement par un étranger bénéficie de la même protection juridique que celui acquis par un Marocain.

Points clés à retenir avant d’investir dans l’immobilier marocain

Devenir propriétaire d’un bien immobilier au Maroc ne requiert donc pas de statut de résident. Ce contexte favorable a contribué au développement d’un marché cosmopolite, drainer par la confiance accordée au système notarial marocain et aux perspectives de plus-value sur le long terme.

Si les démarches administratives se veulent relativement accessibles, elles doivent être menées avec prudence, car la réglementation impose une certaine rigueur pour sécuriser l'investissement, éviter les litiges et faciliter un éventuel rapatriement des fonds en cas de revente.

La diversité de l’offre, des quartiers modernes aux médinas historiques, permet à chacun de trouver le type de bien correspondant à son projet, qu’il soit résident ou simplement investisseur international.

FAQ

Un citoyen étranger peut-il acheter une maison en son nom propre au Maroc ?

Oui, qu'il soit résident ou non, un étranger a la possibilité d’acquérir en son nom un appartement, une maison ou une villa au Maroc. L’inscription du bien à son nom dans le registre foncier fait foi de cette propriété, sans exigence de permis de séjour.

Existe-t-il une procédure différente pour l’achat immobilier par un non-résident ?

La procédure pour acheter un logement marocain ne diffère quasiment pas pour un non-résident. Toutefois, pour sécuriser l’opération, il est conseillé de déclarer le transfert de devises, de recourir à un compte en dirhams convertibles et d’être accompagné par un notaire pour l’ensemble des formalités.

Quelles sont les restrictions pour les acquéreurs étrangers concernant les propriétés agricoles ?

Les étrangers ne peuvent en principe pas acheter directement de terres agricoles au Maroc. Cette interdiction vise à préserver le patrimoine foncier du pays. Des exceptions existent mais restent rares et nécessitent généralement un projet de valorisation industrielle approuvé par les autorités. Pour les terrains constructibles ou les résidences en zone urbaine, aucune restriction particulière n’est appliquée.

Vous envisagez d’investir à Marrakech ?
Accompagnement Offert
100% gratuit et sans engagement
Excellent
5/5

Plus d'articles

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit.

Top 5 des quartiers où acheter à Marrakech en 2025

Nichée entre traditions millénaires et dynamisme contemporain, Marrakech attire depuis longtemps les investisseurs immobiliers du monde entier. En 2025, le marché immobilier local confirme sa vitalité, porté par l’essor de quartiers à fort potentiel et une demande croissante pour des résidences principales, secondaires ou à vocation locative. Comprendre les tendances immobilières et sélectionner le quartier adapté à ses objectifs permet d’optimiser son investissement et de profiter pleinement du mode de vie unique qu’offre la « ville ocre ».

Tendances et évolutions du marché immobilier à Marrakech sur 10 ans

Au fil de la dernière décennie, le marché immobilier à Marrakech s’est profondément transformé sous l’influence de dynamiques économiques locales et mondiales, de la mutation des modes de vie et d’un intérêt croissant pour la ville ocre, tant auprès des investisseurs marocains qu’étrangers. Comprendre ces tendances et l’évolution du marché permet de décrypter les enjeux de l’offre et de la demande immobilière, d’appréhender la rentabilité des investissements et d’anticiper les perspectives pour l’avenir.

Où acheter à Marrakech ? Les quartiers à fort potentiel

Peu de villes fascinent autant que Marrakech. Mélange unique de tradition et de modernité, la ville rouge séduit autant pour son art de vivre que pour ses opportunités dans l’immobilier. Qu’il s’agisse d’un investissement locatif, d’un achat résidentiel ou d’une quête de résidence secondaire, choisir le bon quartier à Marrakech relève souvent du subtil équilibre entre potentiel, authenticité et sécurité. Décrypter le marché immobilier local, identifier les zones d’avenir et comprendre les particularités de chaque secteur s’impose alors comme une démarche incontournable.