Acheter un bien au Maroc en tant que Français : procédure et conseils

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S’installer quelques mois par an sous le soleil, investir pour louer ou préparer une retraite au bord de l’Atlantique : les motivations des Français pour acquérir un logement au Maroc sont nombreuses. Pour que l’expérience reste sereine, mieux vaut connaître la marche à suivre, les documents indispensables, les règles de change et la fiscalité. Voici un guide complet, concret et fiable.
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Le marché marocain en un coup d’œil

Le Maroc offre une palette de biens très large et des réalités locales contrastées. Riad dans la médina de Marrakech, appartement contemporain à Casablanca, maison familiale à Rabat, pied-à-terre à Tanger, villa avec jardin à Agadir ou Essaouira : chaque ville a son rythme, ses prix et ses contraintes techniques.

  • Marrakech convainc grâce à ses riads de charme et un marché saisonnier dynamique. Les biens traditionnels peuvent exiger des vérifications supplémentaires sur le titre et la conformité des travaux.
  • Casablanca concentre l’activité économique : copropriétés modernes, immeubles récents, demandes fortes pour les quartiers bien desservis.
  • Rabat, capitale administrative, se distingue par une offre stable, de bonnes écoles et des copropriétés bien gérées.
  • Tanger attire les investisseurs par sa position stratégique, son port, ses projets urbains et un potentiel locatif mixte (résidentiel et saisonnier).
  • Essaouira et Agadir plaisent pour la qualité de vie, le littoral, un rythme plus doux et des villas souvent plus accessibles que sur la côte européenne.

Le point commun : le besoin d’un processus rigoureux et documenté. L’immobilier au Maroc repose sur un cadre légal spécifique qu’il faut appréhender avant de signer.

Le cadre légal pour un non-résident français

Les titres de propriété expliqués

La sécurité juridique se joue d’abord sur le type de titre. Le standard est le titre foncier inscrit à la Conservation foncière. Il garantit l’identité du propriétaire, la délimitation parcellaire et révèle les éventuelles charges (hypothèques, servitudes, indivision).

  • Titre foncier: le document de référence. Le notaire interroge la Conservation foncière pour obtenir un état hypothécaire à jour (il recense les inscriptions, saisies, hypothèques, servitudes). Un certificat de propriété peut aussi être délivré à jour de toute inscription.
  • Melkia (actes adoulaires anciens, non immatriculés): possible, mais à éviter pour un non-résident. L’immatriculation à la Conservation foncière peut être longue, et l’opposabilité des droits est plus fragile tant que la procédure n’est pas aboutie.
  • Habous (biens de fondations pieuses): régime particulier, souvent inaliénable ou très encadré. À écarter sauf accompagnement d’un notaire confirmé et autorisations spécifiques.

Conseil central: privilégier un titre foncier existant et à jour, déjà immatriculé. C’est la pierre angulaire d’un achat sécurisé.

Rôle du notaire marocain

Le notaire au Maroc est un officier public. Il prépare les actes, contrôle la situation juridique du bien, collecte les impôts et frais liés à la vente, puis procède à l’inscription au livre foncier. Il ne se contente pas de « certifier les signatures » : il sécurise juridiquement l’opération.

Ses missions clés:

  • vérifier la propriété et les charges (état hypothécaire);
  • s’assurer de la capacité et de l’identité des parties;
  • réunir les autorisations nécessaires (par exemple, purge d’hypothèques, autorisation de vente en copropriété si requise);
  • encaisser et reverser droits d’enregistrement et frais de Conservation foncière;
  • déposer l’acte pour inscription à la Conservation foncière.

Choisissez un notaire expérimenté en dossiers de non-résidents et qui communique clairement sur le calendrier, les conditions suspensives et le déblocage des fonds.

Restrictions et cas particuliers

  • Terres agricoles: l’achat de terrain agricole par un étranger est en principe prohibé. Des mécanismes existent (changement de vocation du sol, acquisition via structures autorisées), mais ils sont exceptionnels, longs et incertains. Évitez ce type de dossier si vous n’êtes pas parfaitement accompagné.
  • Copropriétés: le règlement de copropriété doit être remis. Il fixe les charges, l’usage des parties communes, les règles de location et les restrictions (bruit, animaux, usage professionnel).
  • Construction neuve: exigez le permis de construire, le permis d’habiter (certificat de conformité à l’achèvement), et vérifiez le statut fiscal du vendeur (TVA vs enregistrement). En VEFA (vente sur plan), l’échelonnement des paiements doit être strictement encadré et adossé à des étapes techniques contrôlées.

La procédure d’achat, étape par étape

Les vérifications préalables

Avant toute offre ferme:

  • Demandez une copie du titre foncier et l’identité complète du vendeur (ou de la société venderesse).
  • Faites établir un état hypothécaire récent, directement par le notaire.
  • Contrôlez l’usage autorisé du bien (habitation, commercial), le respect du plan d’aménagement, et l’existence d’éventuelles servitudes (passage, vue, non aedificandi).
  • En copropriété, réclamez le règlement et les derniers appels de charges; vérifiez qu’il n’y a pas d’arriérés.
  • S’il s’agit d’une maison individuelle, demandez le permis d’habiter, les plans déposés, et tout document relatant des travaux récents.
  • Si le bien a été loué, examinez le bail (loi 67-12 pour l’habitation), l’état d’occupation et la situation des loyers. Un bien loué peut impliquer des délais et contraintes de reprise.

Ce « due diligence immobilier Maroc » n’est pas un luxe : il évite la découverte d’hypothèques, d’indivision ou d’irrégularités postérieures à votre engagement.

Avant-contrat: promesse, conditions suspensives et dépôt de garantie

La pratique locale admet un avant-contrat (promesse synallagmatique ou compromis). Il fixe:

  • le prix et les modalités de paiement;
  • les délais (obtention de prêt, purge des hypothèques, remise des documents);
  • les conditions suspensives (octroi de financement, absence d’inscription grevant la propriété, obtention d’autorisations, régularisation d’un permis d’habiter si nécessaire);
  • le sort du dépôt de garantie.

Le dépôt peut être consigné chez le notaire (séquestre), solution à privilégier pour sécuriser l’opération. Évitez les versements directs au vendeur ou à un intermédiaire sans cadre notarié. L’avant-contrat doit indiquer de façon précise les cas de restitution ou de conservation du dépôt.

Financement: réalités pour un non-résident

Les banques locales financent les non-résidents au cas par cas. Points usuels:

  • apport personnel souvent requis (30 à 50 % selon le profil, le bien et l’établissement);
  • durée de prêt plus courte que pour les résidents;
  • taux variables selon le marché; vérifiez aussi l’assurance emprunteur, les frais de dossier et la commission d’évaluation;
  • exigence d’un revenu stable et traçable, et de documents fiscaux français récents.

Si vous financez depuis la France, coordonnez attentivement les dates de signature et de fonds. Un prêt français pour un bien situé au Maroc est possible, mais plus rare et souvent adossé à des garanties spécifiques.

Règles de change et compte en dirhams convertibles

Pour un non-résident, le respect des règles de l’Office des Changes est déterminant. L’option la plus protectrice:

  • ouvrir un compte en dirhams convertibles au Maroc (compte en devises ou en dirhams convertibles, alimenté par des transferts depuis l’étranger);
  • demander à votre banque marocaine une attestation de change pour chaque transfert.

Ce mécanisme trace l’origine des fonds. À la revente, il facilite le rapatriement du produit de cession et de la plus-value selon la réglementation en vigueur. Conservez tous les justificatifs bancaires (swift, avis de crédit, attestations). En l’absence de traçabilité, un rapatriement ultérieur peut être limité.

Signature de l’acte définitif et inscription

Une fois les conditions suspensives levées:

  • le notaire arrête les comptes, collecte prix, droits et frais;
  • l’acte authentique est signé (en personne ou par procuration);
  • le notaire dépose l’acte à la Conservation foncière pour inscription.

Délai d’inscription: variable selon la ville et la complexité (quelques semaines à quelques mois). Le notaire remet ensuite les copies authentiques et un certificat de propriété à jour. Les clés se remettent en général à la signature, sauf stipulation contraire.

Paiement et mouvements de fonds des non-résidents

Ouverture d’un compte local

Beaucoup d’établissements acceptent l’ouverture à distance avec dossier complet:

  • passeport et justificatifs de domicile;
  • références bancaires;
  • justificatifs de revenus et de statut fiscal.

Un compte local facilite le paiement des charges (syndic, eau, électricité), la réception des loyers, le règlement des impôts locaux et la gestion du prêt si vous financez au Maroc.

Sécurisation des transferts

  • Virement international vers votre compte en dirhams convertibles ou séquestre du notaire.
  • Mention claire de la référence du bien (adresse, numéro de lot ou titre foncier).
  • Demande systématique d’attestation de change. Ce document est votre sésame pour le rapatriement futur.

En cas de revente, la banque vérifiera la concordance entre le produit de cession, les attestations initiales et le respect des plafonds/conditions. Cette discipline protège l’investisseur.

Frais, taxes et budget global

Les principaux postes à l’achat

  • Droits d’enregistrement: pour les acquisitions d’immeubles bâtis, le taux usuel est de l’ordre de 4 % du prix, sauf cas particuliers (neuf soumis à TVA, programmes spécifiques). Vérifiez le régime applicable à votre opération.
  • Conservation foncière: frais d’inscription au livre foncier généralement autour de 1 % du prix, auxquels peuvent s’ajouter des frais fixes.
  • Émoluments du notaire: barème proportionnel dégressif, souvent dans une fourchette approximative de 0,5 % à 1 % du prix, soumis à TVA.
  • Frais d’agence: généralement 2,5 % à 5 % du prix, selon pratique locale et selon que les honoraires sont dus par l’acheteur, le vendeur ou partagés. Le mandat doit préciser qui paie et combien.
  • Hypothèque (si prêt local): coût d’inscription d’hypothèque à la Conservation foncière (souvent autour de 1 % du montant garanti), plus frais de dossier et d’assurance.

Prévoyez un budget de frais d’acquisition total autour de 6 % à 10 % du prix dans l’ancien, davantage si particularités (hypothèque, complexité du dossier, urbanisme). Demandez un chiffrage détaillé au notaire avant signature.

Neuf vs ancien: fiscalité d’acquisition

Dans l’immobilier neuf vendu par un promoteur assujetti, le prix peut inclure la TVA. Le traitement des droits d’enregistrement diffère alors du régime de l’ancien. Selon la nature de l’opération (logement social, logement intermédiaire, droit commun), les taux et exonérations varient. Lisez attentivement la notice fiscale du promoteur et faites confirmer par le notaire quel régime s’applique à votre achat.

Taxes récurrentes et charges

  • Taxe d’habitation: due pour les logements occupés par leur propriétaire, avec règles spécifiques (exonérations temporaires possibles selon la législation en vigueur et la nature d’occupation).
  • Taxe de services communaux: assise sur la valeur locative, due indépendamment de l’occupation; finance notamment les services municipaux.
  • Charges de copropriété: budget de syndic, travaux d’entretien, gardiennage, ascenseur. Consultez les derniers PV d’AG pour anticiper les gros travaux (étanchéité, façades).
  • Eau, électricité, internet: facturation locale; pensez au changement de nom des compteurs.

Le terme « taxe foncière » est parfois utilisé par analogie française, mais au Maroc, l’architecture locale repose avant tout sur la taxe d’habitation et la taxe de services communaux pour les immeubles bâtis.

Revenus locatifs, plus-values et fiscalité internationale

  • Revenus locatifs au Maroc: imposables au titre de l’impôt sur le revenu. Le régime a évolué ces dernières années; un prélèvement à la source sur les loyers perçus par des personnes physiques a été introduit dans certaines situations. Validez le taux et le mécanisme applicables au moment de la mise en location (déclaration directe ou retenue par le payeur), ainsi que les éventuels abattements.
  • Plus-value immobilière (taxe sur les profits immobiliers): en cas de revente, la plus-value est en principe taxée. Le taux de référence est souvent de 20 % sur le profit net, avec un minimum d’imposition calculé sur une fraction du prix de cession. Des exonérations existent (résidence principale sous conditions de durée d’occupation et de délai). Faites établir une simulation fiscale par le notaire avant de signer la vente.
  • Convention fiscale France–Maroc: évite la double imposition. Les revenus et plus-values immobilières sont imposables au Maroc, puis reportés en France pour calcul du taux effectif et/ou crédit d’impôt. Vous devez déclarer vos revenus étrangers en France et mentionner la détention d’un bien au Maroc. Le crédit d’impôt neutralise la double imposition selon les modalités de la convention.
  • IFI (impôt sur la fortune immobilière) en France: les biens immobiliers détenus hors de France entrent dans l’assiette IFI pour les résidents fiscaux français. Valeur au 1er janvier, déduction des dettes afférentes au bien selon les règles en vigueur.

La fiscalité évolue régulièrement. Pour un investissement locatif Maroc ou une revente, actualisez chaque année votre information fiscale auprès d’un professionnel.

Cas concrets selon les villes et types de biens

Riad à Marrakech: charme et vigilance

Dans la médina, l’authenticité des riads séduit. Mais la vérification du titre est cruciale:

  • privilégiez les biens déjà immatriculés à la Conservation foncière;
  • examinez la conformité des agrandissements, terrasses, ouvertures (remparts, alignements, vues);
  • demandez le permis d’habiter si rénovation récente;
  • anticipez la logistique (accès, livraison, bruit) et l’usage (résidentiel, maison d’hôtes, location saisonnière) qui nécessite parfois des autorisations spécifiques.

Les riads peuvent être de formidables résidences secondaires ou des actifs de location touristique, à condition d’aligner juridique, technique et exploitation.

Appartement à Casablanca ou Rabat: copropriété et confort

Dans les grandes villes, la copropriété est la norme:

  • exigez le règlement et le descriptif de division; vérifiez les quotes-parts et les charges;
  • vérifiez l’isolation phonique, l’état des parties communes, la qualité de la gestion (syndic professionnel, comptes approuvés);
  • interrogez la destination (usage mixte habitation/bureaux), l’existence d’un gardiennage et la politique d’entretien (ascenseurs, toiture).

Ces marchés offrent une liquidité supérieure et des loyers réguliers, mais la qualité de construction varie. Préférez des immeubles bien gérés et situés près des axes de transport et des services.

Tanger: dynamique transfrontalière

Tanger a changé d’échelle avec son port et ses zones d’activités. Pour un investissement:

  • ciblez des quartiers demandés proches du front de mer ou bien connectés;
  • vérifiez la demande locative (longue durée vs saisonnier);
  • contrôlez scrupuleusement le statut du bien et l’historique du promoteur si vous achetez du neuf.

Le marché est porteur, mais la rentabilité dépend du bon choix d’emplacement et d’un produit sans défauts cachés.

Villas balnéaires: Essaouira, Agadir et la côte

Entre vent, humidité saline et exposition, l’entretien compte:

  • privilégiez un bâti avec bonne étanchéité et menuiseries de qualité;
  • vérifiez les servitudes du littoral et les reculs réglementaires;
  • anticipez les coûts de jardinage, piscine et gardiennage.

Pour une résidence secondaire Maroc, la tranquillité et l’accès (aéroport, routes) sont aussi à peser.

Risques fréquents et parades

Biens non titrés, indivision, servitudes

  • Biens non immatriculés: allongent et fragilisent la transaction. Évitez, sauf si le notaire encadre une immatriculation préalable et que vous acceptez le délai.
  • Indivision: exige le consentement de tous les coindivisaires; attention aux héritages non liquidés ou aux droits non purgés.
  • Servitudes et hypothèques: l’état hypothécaire doit être limpide. Exigez la mainlevée des inscriptions avant paiement du prix.

Un « vérifier titre foncier Maroc » n’est pas un slogan, c’est une obligation. Le notaire doit tracer chaque étape.

Conformité urbanistique et technique

  • Permis d’habiter et certificat de conformité: indispensables pour les constructions récentes. Sans ces documents, vous pouvez vous exposer à des difficultés de raccordement, de revente ou d’assurance.
  • Transformations intérieures et terrasses: attention aux extensions non déclarées, spécialement dans les médinas et zones patrimoniales.
  • Diagnostics techniques: moins standardisés qu’en France, mais des contrôles structurels ou d’humidité peuvent être réalisés par un ingénieur ou un architecte.

Achat à distance, procuration et légalisation

Vous pouvez acheter sans vous déplacer:

  • une procuration signée à l’étranger doit être légalisée (au consulat du Maroc ou via apostille selon le pays), puis traduite si nécessaire;
  • la « légalisation de signature » au consulat du Maroc donne pleine force locale au mandat;
  • transmettez au notaire des pièces d’identité certifiées conformes, justificatifs d’adresse et fiscaux.

La « procuration achat immobilier Maroc » simplifie les démarches tout en restant parfaitement sécurisée si elle est correctement formalisée.

Louer et exploiter: ce qu’il faut anticiper

Location meublée et bail

La location d’habitation est régie principalement par la loi 67-12. En pratique:

  • un bail écrit est indispensable, avec état des lieux, durée, dépôt de garantie et loyer clairement stipulés;
  • la location meublée n’exonère pas des règles de fond (entretien, réparations, congé). Les usages locaux reconnaissent le dépôt de garantie et l’état des lieux contradictoire;
  • le bail doit respecter le règlement de copropriété (sous-location, usage professionnel, nuisances).

Pour la location touristique, des autorisations peuvent être requises selon la ville et la nature de l’exploitation. Renseignez-vous sur les obligations de déclaration auprès des autorités locales.

Fiscalité des loyers

Les revenus tirés de la location au Maroc sont imposables. Les mécanismes (déclaration, retenue à la source, barème, abattements) évoluent. Conservez tous les reçus, déclarations et quittances. En France, mentionnez ces revenus dans la déclaration des revenus étrangers; la convention fiscale évite la double imposition en accordant un crédit d’impôt correspondant à l’impôt acquitté au Maroc.

Gestion locative

  • Sélection stricte du locataire (dossier, garanties);
  • Contrat clair et état des lieux détaillé;
  • Suivi régulier des charges et interventions techniques;
  • Assurance habitation et responsabilité civile du propriétaire.

Un investissement locatif Maroc réussi repose sur une gestion rigoureuse, plus encore si vous résidez en France.

Budgeter et planifier: exemples et bonnes pratiques

  • Établissez un plan de financement intégrant prix, frais d’acquisition, ameublement, trésorerie de sécurité (6 à 12 mois de charges), fiscalité annuelle.
  • Simulez les scénarios de change. Le dirham est arrimé à un panier de devises, mais les taux varient. Intégrez une marge en cas d’affaiblissement de l’euro.
  • Demandez au notaire un décompte pro forma: droits d’enregistrement, Conservation foncière, émoluments, hypothèque le cas échéant, timbres, débours.
  • Pour un bien à rénover, faites chiffrer les travaux par un professionnel local (coûts de main d’œuvre, délais d’approvisionnement, TVA, autorisations).
  • Préparez vos documents de KYC (Know Your Customer) pour la banque marocaine: justificatifs d’identité, de domicile, revenus, avis d’imposition français. Anticipez la mise en place du compte en dirhams convertibles.

Check-list récapitulative

Démarches préalables

  • Définir le projet: usage (résidence secondaire Maroc, locatif, mixte), ville, budget, financement.
  • Pré-sélection de biens et visite avec prise de notes techniques.
  • Choix d’un notaire et d’une banque locale si financement.
  • Ouverture d’un compte local (idéalement en dirhams convertibles) et contact avec votre banque française pour les transferts.

Documents à exiger

  • Titre foncier + état hypothécaire récent.
  • Copie d’identité du vendeur ou statuts/extrait RC s’il s’agit d’une société.
  • Permis d’habiter et plans (si maison ou immeuble récent).
  • Règlement de copropriété, derniers appels de charges et PV d’AG (si appartement).
  • Baux en cours, quittances de loyers, état d’occupation.
  • Reçus de taxes locales (taxe d’habitation, taxe de services communaux) pour vérifier la situation.

Calendrier type

  1. Offre et accord sur le prix.
  2. Avant-contrat rédigé par le notaire, dépôt de garantie en séquestre.
  3. Diligences: état hypothécaire, documents urbanistiques, conditions suspensives.
  4. Montage du financement (si applicable) et émission de l’offre de prêt.
  5. Levée des conditions, appel de fonds et signature de l’acte.
  6. Dépôt à la Conservation foncière, remise des clés, puis certificat de propriété à jour.
  7. Mise à jour des contrats d’eau/électricité et, le cas échéant, remise en location.

Conseils d’expérience pour un achat fluide

  • Ne versez aucun acompte hors séquestre notarial.
  • Évitez les biens non titrés, sauf si le notaire prend en charge une immatriculation préalable et que le planning vous convient.
  • Si le bien est hypothéqué, la mainlevée doit être organisée avant ou concomitamment à la signature, avec séquestre pour payer le créancier.
  • Pour un achat à distance Maroc, soignez la procuration: mentions précises, légalisation consulaire, traduction certifiée si besoin.
  • Demandez au notaire de vous expliquer le « qui paie quoi » entre vendeur et acheteur: honoraires d’agence, travaux, relevé de compteurs, taxes au prorata temporis.
  • Gardez tous les justificatifs de transferts (attestations de change). Ils sont essentiels pour le rapatriement des fonds et pour les autorités fiscales.
  • Envisagez un audit technique léger, même si ce n’est pas obligatoire, surtout pour les maisons anciennes ou les riads.

FAQ

Un Français peut-il acheter n’importe quel bien au Maroc ?

Oui pour l’essentiel des biens urbains titrés (appartements, maisons, villas). Les restrictions visent surtout les terrains à vocation agricole, difficilement accessibles aux étrangers. Vérifiez aussi les statuts particuliers (habous) et l’existence d’un titre foncier déjà immatriculé.

Faut-il être physiquement présent pour signer ?

Non. Une procuration est admise. Si elle est établie en France, elle doit être légalisée (consulat du Maroc) ou apostillée, et traduite si nécessaire. Le notaire vérifiera sa conformité avant toute signature.

Quels sont les frais à prévoir en plus du prix d’achat ?

Comptez les droits d’enregistrement, les frais de Conservation foncière, les émoluments du notaire (avec TVA), les honoraires d’agence s’ils sont à la charge de l’acheteur, et, en cas de prêt, l’inscription d’hypothèque et les frais bancaires. Dans l’ancien, un total de l’ordre de 6 % à 10 % du prix est souvent observé, sous réserve des spécificités de l’opération.

Acheter au Maroc est une démarche accessible lorsque l’on respecte les fondamentaux: titre foncier clair, notaire expérimenté, séquestre des fonds, respect des règles de l’Office des Changes et vision lucide de la fiscalité. Qu’il s’agisse d’acheter un riad à Marrakech, un appartement à Casablanca, d’investir à Tanger ou de s’installer en résidence secondaire sur la côte, la préparation et la documentation font toute la différence entre un rêve bien réalisé et une mauvaise surprise. En appliquant ce cadre méthodique—vérifications documentées, calendrier maîtrisé et budget complet—un Français peut acquérir sereinement un bien au Maroc et le gérer durablement.

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